En savoir plus

Résumé de la thèse :

Les bronchopneumonies infectieuses (BPI) sont les maladies les plus fréquentes des jeunes bovins à l’engrais (JB). Les connaissances actuelles sont insuffisantes pour, lors d’épisodes de BPI survenant dans des lots de JB, choisir entre le traitement des seuls malades détectés par examen visuel ou de l’ensemble du lot. L’objectif était (i) d’évaluer la sous-détection des malades par examen visuel et d’en estimer l’impact sur la performance de croissance et (ii) d’étudier la transmission horizontale de Mannheimia haemolytica et Mycoplasma bovis au sein de lots de JB. Le suivi en continu de la température corporelle a révélé de nombreux retards et défauts de détection associés à une diminution des performances de croissance des JB. Le typage par électrophorèse sur champs pulsés a montré une forte variabilité génétique intra-lot des isolats de M. haemolytica, ce qui est faveur d’une transmission peu fréquente, et un clone unique de M. bovis par épisode, ce qui est en faveur d’une transmission fréquente. Nos résultats quant à la sous-détection indiquent que le traitement des seuls malades détectés ne suffit pas pour assurer les meilleures performances de croissance à l’échelle du lot. Nos résultats quant à la transmission indiquent que le traitement collectif pour protéger les bovins sains et réceptifs apparait justifié en cas d’implication de M. bovis et plus discutable en cas d’implication de M. haemolytica. Au final, à l’avenir, des systèmes d’alerte permettant une détection sensible des bovins malades ainsi que des méthodes adaptées pour identifier la présence d’une bactérie pathogène hautement transmissible au sein de lots de JB devraient être mis en oeuvre.

Mots-clefs :

Bovin, Bronchopneumonie infectieuse, Monitorage de la température, Epidémiologie moléculaire