Tavelure sur Pommier

Projet TAVINNOV

TavInnov : Optimisation et évaluation de la durabilité des méthodes de lutte alternatives vis à vis de la tavelure du pommier [Métaprogramme SMaCH]

Evaluation de la durabilité des stratégies alternatives à la lutte chimique.

Que ce soit en agriculture conventionnelle ou biologique, la lutte contre la tavelure du pommier due à Venturia inaequalis nécessite jusqu’à 25 traitements fongicides/an. Différentes méthodes alternatives sont déjà étudiées individuellement (SDP (Stimulateur de Défense des Plantes) ou variétés partiellement résistantes) ou à explorer (nutrition azotée, stress mécaniques) mais il est à craindre que chaque méthode prise individuellement ne permette d’atteindre le niveau d’efficacité obtenu avec les fongicides.

Le premier objectif de ce projet pluridisciplinaire est de valider l’efficacité de ces stratégies alternatives vis-à-vis de la tavelure pour celles non encore explorées (nutrition azotée, stress mécanique) et de tester l’intérêt de leur association avec les SDP et les variétés à résistance partielle.

Par ailleurs, l’utilisation répétée de SDP en vergers risque d’exercer des pressions de sélection sur les populations du champignon à travers les métabolites de défense produits par la plante et conduire ainsi à des pertes d’efficacité au cours du temps comme si souvent décrit avec les pesticides. L’efficacité des SDP en verger nous permet d’ores et déjà de proposer comme 2ème objectif du projet, d’évaluer les capacités adaptatives de Venturia inaequalis aux métabolites de défense des plantes induits, que nous analyserons dans le cadre ce projet.

Ces travaux contribueront à une meilleure connaissance des effets des combinaisons proposées dans le but de baisser l’usage des fongicides par une combinaison optimale des méthodes de lutte ainsi qu’à une première évaluation sur la durabilité de l’utilisation des SDP vis-à-vis de la tavelure.

La démarche pluridisciplinaire reposera sur des études en conditions contrôlées, complétées par des expérimentations de terrain, en connexion avec les acteurs de la profession (IFPC, CTIFL, GRAB).

Partenaires : 3 départements scientifiques INRA (SPE, BAP, EA) sont impliqués dans le projet coordonné par Bruno Le Cam à Angers et co-animé par Catherine Coutand à Avignon, ainsi que 4 unités de recherches (UMR IRHS, UMR PSH, UMR LAE, UR PV) et l’unité expérimentale HORTI à Angers.

Contact :Bruno Le Cam, UMR IRHS

Date de modification : 11 septembre 2023 | Date de création : 15 juillet 2018 | Rédaction : Bruno Le Cam